lundi 30 septembre 2013

Attention aux princesses ! , Cédric Ramadier, Clément Devaux, Albin Michel Jeunesse


Attention aux princesses ! est un ouvrage remplit d'humour, qui cite tous les types de princesses qu'on peut croiser sur sa route, et certaines sont un peu dangereuses... Oui car fini les princesses à l'eau de rose, voici la nouvelle génération : princesse nomade, princesse poilue, princesse géante...

Une grande idée pour un grand album ! 

Quelques pages intérieures : 





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Les Contes Macabres, Benjamin Lacombe, Soleil Productions


Les Contes Macabres est un splendide ouvrage, en couverture épaisse, avec des touches de vernies, et de très belles couleurs à l'impression. C'est un petit bijou à garder précieusement, qui réunit deux volumes de contes d'Edgar Allan Poe. Des contes classiques étranges, perturbants, malsains...

 Le ton est sombre, onirique, et les illustrations du grand Benjamin Lacombe éclairent à merveille son oeuvre. Il semble que le mariage était évident. On redécouvre le chat noir, ou la chute de la maison Usher, avec des images à couper le souffle, partagées entre ombres et lumières, des regards hésitants, inquiétants... Le tout ressemble à un grimoire de sorcière ou de magicien bien ficelé. 

Pour ce qui est des contes, j'ai un faible particulier pour Le Chat noir, qui expose en subtilité la culpabilité du meurtre, et le secret qui dort dans les murs d'une vieille bâtisse...


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dimanche 29 septembre 2013

Oscar et la dame rose, Eric-Emmanuel Schmitt, Albin Michel


Oscar et la dame rose n'est pas à proprement dit un livre pour enfants. Il est plutôt rangé dans le rayon adulte, certainement à cause de son sujet délicat (un enfant atteint de leucémie), pourtant j'ai voulu en parler ici car il m'a beaucoup émue ce petit ouvrage. Le ton du petit garçon est très juste. Les autres personnages comme Peggy Blue, Bacon, ou Pop Corn, sont hauts en couleurs. 

Dans douze jours, Oscar va mourir. Mais grâce à Mamie Rose, une ancienne catcheuse, franche, et directe, il trouve le courage de l'affronter, en s'adressant à Dieu à travers une série de lettres. Douze jours que Mamie Rose transforme en plusieurs années. Oscar a le temps de grandir, d'expérimenter l'amour, la déception, et les différentes problématiques qu'on rencontre vers l'adolescence. 

Il va comprendre peu à peu que la vie est un cadeau, même quand elle est courte.

Une citation : 

"[...] J'ai essayé d'expliqué à mes parents que la vie c'est un drôle de cadeau. Au départ, on le surestime, ce cadeau: on croit avoir reçu la vie éternel. Après, on le sous-estime, on le trouve pourri, trop court, on serait presque près à le jeter. Enfin, on se rend compte que ce n'était pas un cadeau, mais juste un prêt. Alors on essaie de le mériter. Moi qui est 100 ans, je sais de quoi je parle. Plus on vieillit, plus faut faire preuve de gout pour apprécier la vie. On doit devenir raffiné, artiste. N'importe quel crétin peut jouir de la vie à 10 ou 20 ans, mais quand on a 100 ans, quand on ne peut plus bouger, faut user de son intelligence."

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jeudi 26 septembre 2013

Je veux mon chapeau, aux éditions Milan, Jon Klassen


Il fallait que je parle de Je veux mon chapeau, car c'est un album basé sur le principe de la répétition, mais qui fonctionne très bien.

Un ours a perdu son chapeau, un chapeau qu'il adore. Il demande alors à tous les animaux qu'il croise qui a vu son chapeau. Mais certains lui disent qu'ils n'ont rien vu, d'autres qu'ils ont vu un chapeau bleu... Puis soudain, l'ours voit son chapeau rouge sur la tête d'un petit lapin... 

Il court vers lui et... Pauvre lapin !

La fin est cruelle, mais drôle. On rit devant le côté obstiné de l'ours, qui a un côté tout pataud, et se traîne en cherchant son chapeau...

Les illustrations, qui ne s'encombrent d'aucun détail futile, et exposent des personnages haut en couleur, sont simplement magistrales !


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mercredi 25 septembre 2013

Portrait décalé de Marjorie Béal - Illustratrice

De temps en temps, il y aura sur ce blog, des portraits d'auteurs, d'illustrateurs, d'éditeurs... Pas des interviews classiques, mais des portraits un peu décalés, avec des dessins qui remplacent les traditionnelles photos. Le premier est celui de Marjorie Béal. Je vous laisse découvrir : 

Une couleur : Le rouge
Un oiseau : un canari ( j’aime le jaune )
Un petit mot : brin
Un rêve : dormir dans un arbre
Un cadeau : un crayon
Un pays : Le Japon
Une boisson : pour faire bien du jus ( ananas/ pomme verte) sinon du vin rouge ( du bordeaux évidemment)
Une fleur : renoncule
Un poisson : un poisson pané
Un monstre : un " maximonstre " 
Un livre : Soie d’Alessandro Baricco
Un secret : c’est un secret
Une porte : la porte Dijeaux (c’est à Bordeaux)
Une invention : la machine à remonter le temps
Un petit rien :  

Une forêt, Marc Martin, Circonflexe



Une forêt raconte une petite histoire simple, mais forte. Ici pas de personnage. Le héros, c'est la nature elle même. Au début, il y a une grande forêt, que l'homme détruit peu à peu... Et puis l'homme remplace la forêt par d'immenses bâtiments... Heureusement, un jour, il pleut. Il pleut si fort que la pluie emporte avec elle la ville, et il ne reste alors qu'une plaine aride. Dans cette plaine, un petit arbre à survécu... Et si ce tout petit arbre était capable de replanter une forêt entière ? 

Voilà une jolie fable contemporaine, avec un message écologique. L'homme détruit la nature pour y poser des habitations, mais la nature se révèle plus forte que lui... 

Parce qu'une immense forêt verte, c'est bien plus beau qu'une ville enfumée...

Une page intérieure : 



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Avril le poisson rouge, Marjolaine Leray, Actes Sud Junior


Avril est un poisson rouge, un drôle de numéro. Il se pose tout plein de questions dans son bocal ! Il rêve de découvrir le monde. Mais comment un petit poisson rouge peut-il voyager ? Il aurait besoin de quelqu'un pour le guider, et le transporter ! 

Dans ce genre de cas, rien de mieux que le chat ! Oui vous avez-bien entendu, le chat ! Car Avril n'est pas un poisson comme les autres, et lui, il préfère piégé le chat qu'être piégé par lui ! 

Caché sur son dos, le petit poisson jette une canne à pêche avec un faux poisson rouge en papier que le chat tente d'attraper en vain... Sur le principe de l'âne et de la carotte, le petit poisson contrôle le gros chat, et il rêve déjà de faire le tour du monde...

Quant au trait il est particulièrement saillant à l'histoire, tout au crayon de couleur, volontairement maladroit, qui affirme le ton de l'artiste, et son humour décapant ! 

C'est rouge rouge, et c'est génial ! 


Quelques pages intérieures :








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La nuit dans mon lit, Julien Roux, Les Fourmis Rouges


La nuit dans son lit, au moindre bruit l'enfant imagine toute sorte de monstre effrayant, d'araignée, fantôme, chevalier, cambrioleur... Mais le sommeil finit par le rattraper, et il s'endort paisiblement. Au réveil, il voit que rien ne s'est produit, et son père dit justement : " Ce qui effraie n'existe nulle part ailleurs que dans les yeux de celui qui a peur...". A méditer...

Côté illustrations, on est dans un espace très graphique, partagé entre ombres et lumières, couleurs vives éclatantes sur un fond noir, traces de l'imaginaire, qui donnent à cet album, un caractère singulier.


Deux pages intérieures :




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dimanche 22 septembre 2013

Un océan dans les yeux, Thierry Dedieu, Seuil


Un océan dans les yeux évoque vraie d'un gardien de phare qui refuse d'abandonner son phare malgré une montée prévisible des eaux, et la tempête qui approche. Car Georges est gardien de phare depuis quarante ans. Quitter sa tour, c'est un peu quitter sa vie... 

J'ai un attachement tout particulier à cet album, qui est un des rares à parler des gardiens de phare, car j'ai travaillé sur le sujet, et ces monuments sont riches d'histoire... Pourriez-vous imaginer des jours coupés du monde dans une immense tour perdu au coeur de l'océan ? 

Entretenir la flamme, ne jamais fermer les yeux, pour que la lumière guide les navires vers le port... C'était un beau métier, et cet album leur fait honneur. Les illustrations sont très travaillées, avec l'agitation de l'eau, les nuances sur les vagues, la profondeur de la nuit, et cette impression parfois d'un clair-obscur comme au cinéma. 

La chute, pour les plus émotifs, peut mettre la larme à l'oeil.


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Un monstre très spécial, Patrick McDonnell, Circonflexe


Trois petits monstres passent leur temps à se disputer pour savoir qui est le plus grand, le plus méchant, le plus affreux des monstres. Comme ils ne tombent jamais d'accord, ils décident de créer ensemble un énorme monstre, qui prend vie grâce à la foudre (Ça ne vous rappelle bien ?). Mais ce cher Frankenstein est plutôt...Gentil ! Eh oui... Il dit " Bonjour, " Merci ", apprécie le soleil, et le chant des oiseaux. Au début les trois petits monstres s'énervent, et puis, ils sont doucement " contaminés " par sa douceur. 

Une jolie fable moderne, un trait mêlant humour et tendresse... Irrésistible ! 


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Perdu !, Alice Brière-Haquet, Olivier Philipponneau, MeMo


Perdu ! reprend le conte du petit poucet, en le détournant. C'est un petit personnage qui sème chaque jour de nouvelles choses (fraises, gouttes d'eau, etc) pour retrouver le chemin de sa maison. On apprend aux plus petits à retenir les jours de la semaine, jusqu'au dimanche. Et d'ailleurs, le dimanche, il fait quoi ce petit bonhomme ? Il lit des contes à la maison pardi ! 

L'histoire est adorable, et le personnage craquant. Le texte mélodique, rythmé, surprenant, épouse parfaitement les belles gravures d'Olivier Philopponneau, qui déploie une gamme de couleurs vives époustouflantes, sur fond noir. 

C'est un étonnant petit album, encore aux éditions MeMo.



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vendredi 20 septembre 2013

Grong, Estelle Billon-Spagnol, Frimousse



Grong est un monstre. Un gros monstre poilu, avec des cornes, et qui, comme tous les monstres, aime bien faire peur aux enfants la nuit. Oui mais ce que vous ne saviez pas... c'est que les monstres ont aussi des sentiments ! Alors quand son amoureuse lui brise le coeur, Grong est tout déprimé. Il décide de prendre des vacances pour chasser le blues, mais le " coup de mou " à du mal à partir. Heureusement, les monstres savent toujours rebondir...

Les dessins bourrés d'humour s’agencent parfaitement avec le texte tendre et décalé. 


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Si j'étais un livre, José Jorge Letria, André Letria, La Joie de Lire


Et vous, si vous étiez un livre vous seriez comment ?

C'est une drôle de question... Et pourtant ici...

Une série de réponses, toutes plus originales et décapantes, les unes que les autres, sont rapportées !

Un petit échantillon : 

" Si j'étais un livre, je ne serais pas pressé de lire le mot fin."

" Si j'étais un livre, ça ne me dérangerait pas de me retrouver sur une île déserte avec un lecteur passionné."

" Si j'étais un livre, je serais un immense poème qui offrirait aux mots, un sens inattendu."

" Si  j'étais un livre, j'aimerais être une fenêtre ouverte sur l'immensité de la mer. "

Toutes ces petites phrases prennent un sens unique, à côté des images, graphiques, et originales. Il y a peu de détail, c'est aéré, et le papier est très agréable au toucher, épais, et granuleux. 

On a envie de le relire encore, et encore, parce que chaque petite phrase raisonne comme un court poème, et que la répétition intensifie l'effet.

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Jeremy dessine un monstre, Peter Mccarty, Kaléidoscope


Jeremy reste seul dans sa chambre. Il n'aime pas sortir. Il regarde par la fenêtre, les autres enfants qui jouent... Comme il s'ennuie tout de même un peu, Jeremy dessine un monstre, et le monstre prend " vie ". Il est affamé et fait plein de bêtises ! Jeremy s'en lasse rapidement et lui dessine un ticket pour qu'il prenne le bus et parte loin. Il sort alors jouer avec les autres enfants...

Une jolie parabole sur la timidité, et les enfants qui vivent un peu " dans leur monde ". Une invitation à affronter le monde, et à chasser les petits monstres intérieurs.

A côté de tout ça, une bonne dose d'humour, et un illustrateur de talent !

Ils ont aussi de belles choses décidément de l'autre côté de l'océan...


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L'arbre généreux, Shel Silverstein, L'école des Loisirs


L'arbre généreux, c'est un autre petit album qu'on garde longtemps (On peut aussi collectionner tous les ouvrages de Shel Silverstein). 

Il relate l'histoire d'un arbre qui donne tout simplement... il donne ses pommes, ses feuilles, ses branches pour construire une maison. Il donne aux enfants, aux plus grands, et même aux vieillards... Car quand l'arbre n'a plus qu'un vieux tronc coupé, il propose à l'homme de s'asseoir et de se reposer...

Le livre a été sélectionné par le Ministère de l'éducation Nationale, et ce n'est pas vraiment étonnant...


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Raconte-moi l'histoire de l'ours, Kate Banks, Georg Hallensleben, Gallimard Jeunesse


Raconte-moi l'histoire de l'ours, c'est encore une tranche de vie, celle que vive toutes les mamans... quand l'enfant se blottit contre elle et écoute l'histoire, attentif. Ici le petit garçon effleure le livre, et entre en écho avec l'histoire. Il dit qu'il fait des choses que fait aussi l'ourson, et que lui aussi à soif. Alors sa maman lui donne un verre d'eau. Au fil des pages, il aperçoit la neige, sent le vent sur son visage, ou l'odeur du feu qui brûle dans l'âtre. L'ours prend vie par la magie des images et de la douce voix de maman. Et alors que l'enfant dort déjà, l'ours, lui, traverse la page de son livre...

C'est un très bel ouvrage, qui joue sur deux récits entrecroisés, l'ours et l'enfant. Une histoire dans une histoire, un livre dans un livre, et la projection de nos propres vies, de ces instants si précieux...


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jeudi 19 septembre 2013

Il était une fois... Contes en Haïku, Agnès Domergue, Cécile Hudrisier


Il étais une fois...Contes en Haïku, est un petit bijou concocté par Agnès Domergue et Cécile Hudrisier, avec l'aide des éditions Thierry Magnier. L'auteur traduit des contes classiques en trois courtes lignes, poétiques, et douces. Trois petites lignes avec des mots ciselés, posés avec justesse, et élégance. On s'amuse à deviner les contes à chaque pages, et les illustrations de Cécile, tout en finesse, ajoutent leur part de rêve. L'ouvrage est raffiné jusque dans sa présentation, comme un petit carnet, avec une couverture rigide, et une petite bande bleue épaisse sur la tranche. Dans les espaces vides a côté du texte ou des images, on peut lire des silences, qui invitent à la méditation. 

Deux pages intérieures : 





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Petit Minus, Séverine Vidal, Cécile Vangout, L'Elan Vert


Petit Minus évoque, tout en simplicité, l'arrivée d'un bébé dans la famille. La petite fille quitte l'hôpital après l'accouchement, et sur son vélo, elle se remémore les neufs mois qu'elle vient de vivre. C'est une façon originale de débuter un récit, qui bouleverse un peu la chronologie habituelle. On est dans le souvenir... Entre tendresse, hésitation, envie, curiosité... La petite narratrice passe par tous les états, pour en revenir finalement à l'amour, quand elle découvre son petit frère... Il y a vraiment de jolies images, comme quand elle imite sa maman en cachant sous son pyjama un oreiller pour imiter le ventre de sa maman. Le texte, épuré, direct, franc, épouse parfaitement les illustrations au crayons de couleurs, simples et émouvantes. 


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De vrais amis, Anne-Gaëlle Balpe, Nathalie Choux, Gallimard


De vrais amis, c'est l'histoire d'un petit garçon qui rencontre un drôle de personnage pour son premier jour d'école. On comprendra vite que ce petit hibou jaune, c'est un peu une façon de prendre confiance en lui, et d'affronter ses peurs. 

 Le texte est fluide, léger, entraînant. Les dessins graphiques et équilibrés.

Un album très doux, à mettre entre toutes les petites mains, dès le premier jour d'école.


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mercredi 18 septembre 2013

La petite fille de Monsieur Linh, Phillipe Claudel, Le livre de poche


La petite fille de Monsieur Linh est un roman d'un auteur que j'adore, Monsieur Philippe Claudel, qui a une plume d'une infinie justesse, et d'une grande poésie. Il nous présente ici Monsieur Linh, un vieil homme qui a perdu tous ses proches après la guerre (probablement celle du Vietnam), et qui doit prendre soin de sa petite fille. Il en prend soin avec beaucoup de douceur, d'amour, et n'aime pas quand on l'emmène loin de lui (Il est dans une sorte de refuge au début du récit). Sur ce banc qui est représenté dans la couverture, il va rencontrer un certain Monsieur Bark, un gentil vétéran de guerre, qui a servi dans son pays natal, et va partager avec lui une amitié forte, et des cigarettes à la menthe. 

La petite fille de Monsieur Linh, Sang Dîu (qui signifie " matin calme") représentera la douleur que le vieil homme ressent, et qu'il garde profondément ancré au fond de son coeur. 

Un roman bouleversant sur la guerre et ses conséquences... 


Citations :

[..] un pays où les prénoms ne signifient rien est un bien curieux pays. 
(La petite fille de Monsieur Linh, p.51, Stock, 2005) 

[...] la nuit fait éclore dans la ville des milliers de lumières qui scintillent et paraissent se déplacer. On dirait des étoiles tombées à terre et qui cherchent à s'envoler de nouveau vers le ciel. Mais elles ne peuvent le faire. On ne peut jamais s'envoler vers ce qu'on a perdu [...]. 
(La petite fille de Monsieur Linh, p.111, Stock, 2005) 



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Candy, Anne Loyer, Des ronds dans l'O


Candy est un roman de la collection Text'O, aux éditions des Ronds dans l'O, qui défend la cause des femmes. Il parle d'une jeune adolescente confrontée à une grossesse non désirée. C'est un tout petit roman, mais qui laisse une trace dans la peau, comme une lame de couteau, parce que le roman, lui même, est incisif, avec des petits mots percutants, un récit haché, et efficace. Les personnages sont caractérisés dès les premières lignes. Le récit s'axe autour du choix de garder l'enfant ou non. En choisissant d'avorter, la jeune fille opte pour la liberté...


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Ecoute-moi ! , Komako Sakaï, L'école des Loisirs


Ecoute-moi ! est un autre ouvrage de Komako Sakaï, sur un papier vieillit, qui évoque le Kraft. Elle y déroule le fil d'une vie, celle d'une petite fille qui grandit, et découvre le monde. Bribes du quotidien, peurs, rêves, jeux et désirs. Le récit s'enroule et se déroule. Il prend des chemins inattendus. Ce n'est pas vraiment un récit d'ailleurs, mais plutôt une forme de grand poème sur l'enfance. 

Les dessins sont empreints de délicatesse, mettent en scène le mouvement, et l'éveil. Parfois, on dirait que le trait s'échappe, qu'il s'envole, comme ce petit oiseau sur la couverture, et l'enfant à prit quelques centimètres... Elle observe la première neige, écoute le silence du matin... 


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Le parapluie vert, Yung Dong-Jae, Kim Jae-Hong


Le parapluie vert fait partie des " bijoux " de la littérature enfantine. Un album avec très peu de texte qui invite à suivre un petit garçon, sous une pluie torrentielle, avec son parapluie vert, au milieu de tous les autres gris. Un petit garçon qui croise la route d'un mendiant, et lui laisse son parapluie. Mais quant il repasse un peu plus tard, le mendiant à disparu, en laissant le parapluie... Et si le parapluie vert, c'était un peu une trace d'espoir, dans un monde où l'indifférence à prit le pas ? 

Les dessins sont raffinés, comme des toiles qu'on pourrait suspendre et contempler. On sent la pluie qui coule drue, l'humidité ambiante, on entend les bruits de la foule. La transparence du parapluie est d'un réalisme étonnant. 

Les cadrages évoquent une ambiance cinématographiques. On est saisit par la pertinence des " gestes ".

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mardi 17 septembre 2013

Le petit bout manquant, Shel Silverstein, Memo


Le petit bout manquant, c'est un ouvrage hors norme, parce que le trait est si simpliste qu'il peut paraître enfantin, et pourtant... C'est ce trait si fin, et si fragile qui conduit la petite boule à traverser les pages et les espaces en quête de son " petit bout manquant ". D'une grande poésie, d'une intense philosophie. L'art de rendre vivant un petit bout de rien... 


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Une si jolie terre, Satoe Tone, Balivernes




Une si jolie terre, c'est un album sensible, avec une portée écologique. La terre est tellement polluée maintenant que 84 pingouins prennent un grand vaisseau spatial pour aller en quête d'une nouvelle planète. Mais aucune ne semble convenir... Pourtant, depuis la lune, la terre semble si belle, si bleue... Et si on s'occupait de la remettre sur pied plutôt que de la fuir ? 

Les illustrations sont riches de détails, empreintes de magie, et le texte les accompagne à merveille, tout en justesse, sans un mot en trop. A mettre entre toutes les mains.




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lundi 16 septembre 2013

Je mangerais bien un enfant, Sylviane Donnio, Dorothée de Monfreid, L'école des loisirs


Cet album est un classique de l'école des loisirs. Et pour cause, l'histoire est à la fois rigolote et adorable, parce que c'est l'histoire de ce petit croco que vous voyez là, tout petit petit, mais déjà avec un sacré caractère, qui décide un jour qu'il veut manger un enfant ! Oui oui il veut absolument manger un enfant, et peu importe si ses parents tentent de le dissuader, il part en quête de sa proie. Mais quant il trouve enfin l'enfant, celui ci se moque de lui. Il faut dire que le croco est vraiment petit, plutôt craquant qu'effrayant, avec de toutes petites dents. Alors on a plutôt envie de le câliner que de partir en courant ! Le croco décide donc de rentrer chez lui et de manger plein de bananes pour se consoler. Mais il dit quand même qu'il mange plein de bananes pour " grandir et manger un enfant quand il sera grand " ! 

Comment réunir humour, tendresse, et dérision, sans choquer. Un cocktail réussi ! 


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Je t'aime mon frère, Christelle Huet-Gomez, Séverine Duchesnes, Frimousse


Je t'aime mon frère, c'est la petite histoire qui évoquera celle de beaucoup d'autres ... De Pépito le poussin, un brin jaloux de son nouveau petit frère. Quand il apprend que sa maman couve un oeuf, Il dit qu'il n'en veut pas. Mais bon, quand le petit frère arrive, tout est un peu différent... Les illustrations de Séverine Duchesnes sont douces, tout en rondeurs, colorées, et bourrées d'humour. Quant au texte de Christelle, il est au fond plein de tendresse...

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